Message prononcé par Monseigneur Norbert TURINI, évêque de Perpignan

Message prononcé par Monseigneur Norbert TURINI, évêque de Perpignan Elne à l’occasion de l’allumage des huit bougies de Hanoukah devant la Cathédrale de Perpignan :

Cher Monsieur le Grand Rabbin, Monsieur le Président et cher Daniel, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Elus, chers amis,

Comme le pape Jean-Paul II, l’a déclaré à la Synagogue de Rome, lors de sa visite historique du 13 avril 1986, « vous êtes nos frères préférés et d’une certaine manière, on pourrait dire, nos frères aînés ». Je me reconnais pleinement dans cette déclaration et je la reprends à mon compte ce soir. C’est une joie pour moi et à travers moi, pour toute la famille Eglise du diocèse de Perpignan-Elne, de participer à cette belle fête de Hanoukka, fête des lumières. Merci de m’y avoir invité cher Monsieur Le Grand Rabbin et toi cher Daniel : Toda raba (merci beaucoup).

Nous savons, comme cela a été rappelé, que cette fête est liée à la restauration de l’autel des offrandes dans le Second Temple de Jérusalem, profané par le Roi Antochius Epiphane.

C’est à la fois une importante victoire militaire des Maccabées mais aussi la marque d’une résistance spirituelle du judaïsme contre l’assimilation hellénistique et le culte des idoles.

Par cette victoire spirituelle, la lumière de l’Eternel est revenue dans le Temple pour éclairer le Peuple juif afin que le visage de chacune et de chacun rayonne Celui qui est Lumière au-delà de toute lumière.

Cette lumière nous la rallumons aujourd’hui sur le parvis de la Cathédrale, pour qu’elle brille et éclaire la chère communauté juive, mais plus largement notre monde

  • qui a besoin de lumière,
  • qui a besoin d’être éclairé,

guidé par cette clarté, pour ne pas sombrer dans le néant et le chaos et se laisser conduire par cette nuée lumineuse, où Yahvé à la tête de Son Peuple, le conduit sur le chemin de la libération, de la paix, de la vie et du salut.

Je ne peux m’empêcher de penser à ce verset du prophète Isaïe 9/1 : « Le Peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi ».

Nous sommes chacun et chacune l’une des branches de ce chandelier et ce soir nous laissons le tout Puissant venir allumer sur la branche de nos vies, son Feu d’amour, de miséricorde, afin qu’animés par ce feu intérieur, nous devenions pour tous lumière du monde.