M. le Préfet, M. le Président du Consistoire Central de France, M. le représentant de la Région Occitanie, Mme la Présidente du Conseil Départemental, M. le Maire, Mme la Consul d’Allemagne, M. le Consul d’Espagne, Monseigneur Turini , M. le représentant de la Communauté Protestante, M. le Président de A.I.R, mon Colonel Salles Mazou(SDIS), M. le Délgué Militaire Départemenal,Mme la Présidente du T.G.I, M le Président du Consistoire Régional du Languedoc Roussillon, M. le président de la Communauté juive de Béziers, Mmes Mrs les élus, M. le Grand Rabbin, mes chers amis.
Je ne voudrai pas commencer mon propos sans avoir une pensée émue pour Mr le Grand Rabbin de France Haïm KORSIA qui devait, bien entendu être parmi nous mais qu’un deuil cruel a retenu à Paris.
Dimanche après midi, Haïm m’a téléphoné pour m’annoncer son impossibilité d’être parmi nous mais son plus grand souci était de ne pas gâcher cette fête et il m’a redit à quel point il lui tenait à cœur de venir à Perpignan pour inaugurer une nouvelle synagogue chose extraordinaire en soi de nos jours en France mais qui plus est aux lieu et place d’une ancienne école de la République. Tout un symbole.
Je ne vais pas être long car après moi, de multiples prises de paroles se succèderont.
Je suis certain que tous vont vous dire l’importance qu’il y a d’ouvrir un nouveau lieu de culte de nos jours.
Je tiens pour ma part juste à remercier mes prédécesseurs qui ont fait
ce qu’est cette communauté aujourd’hui.
Sans eux, un tel projet n’aurait jamais pu voir le jour. Notre rôle a simplement consisté à emprunter un chemin qu’ils avaient ouvert avant nous.
Je parle bien sur de M. J.C Abécassis, de Maurice HALIMI et bien évidemment de mon père Me Rolland HALIMI, véritable père fondateur de la communauté actuelle.
Un grand merci à vous tous mes chers coreligionnaires qui m’avez suivi dans ce projet un peu fou. Jamais vous n‘avez remis en cause notre action et à chaque fois que je vous demandais un effort financier, vous avez toujours répondu présent car est il besoin de le rappeler, cet espace a été réalisé uniquement avec des fonds privés et locaux.
Mon cher Jean Marc, le choix de ce lieu magique, nous te le devons puisque c’est la mairie de Perpignan qui nous l’a vendu.
J’ai en mémoire une entrevue au café Vienne, chez notre ami Camille OTERO où tu m’as dit : que puis je faire pour la Communauté Juive de Perpignan ?.Je t’ai répondu sans hésiter un seconde « Vends moi l’Ecole Lavoisier » 3 mois plus tard un compromis de vente été signé et nous en sommes devenus propriétaires au mois de Décembre dernier.
Merci Joël de t’être déplacé spécialement dans cette communauté qui est tienne. Tes hautes fonctions à la tête de la communauté juive nationale t’amènent dans toutes les villes de France mais je suis sûr que tu es très fier de la communauté perpignanaise, centre historique du judaïsme au moyen âge puisque le rabbin de Perpignan de l’époque n’était autre que Don Solomon Hameïri à qui nous rendons hommage en lui donnant le nom de cet espace.
J’ai un merci tout particulier à formuler à l’égard de l’ensemble de la population perpignanaise qui a accueilli notre projet non seulement avec bienveillance mais qui au fil des jours, nous a soit proposé son aide, soit nous a envoyé des mots d’encouragement et s’est réellement impliquée dans l’aboutissement de ce chantier.
C’est vous dire Monsieur le Préfet que notre démarche est très bien perçue et qu’elle est tout à l’inverse d’une démarche communautariste.
A ce propos, nous sommes convenus avec le Grand Rabbin Bensoussan véritable âme religieuse de cette communauté, que je remercie pour la constance de son action spirituelle, d’inscrire la visite de cet espace dans le cadre des journées du Patrimoine.
Nous sommes une composante à part entière de la société française et loin de nous renfermer derrière ces murs, nous comptons bien ouvrir ces lieux à l’ensemble de la population, non pas pour les convertir rassurez vous, mais tout simplement pour leur faire découvrir nos traditions, notre mode de vie et ce dans le respect mutuel le plus total.
C’est là notre conception du bien vivre ensemble et de la laïcité à la française.