REFLEX  SION

Nous vivons tous, tous les jours, au rythme de journaux télévisés, de flash infos, de messages sur des tribunes dans les réseaux sociaux, et bien sûr, sur tout ce qui touche à Israël. Nous n’avons pas une discussion entre amis, en famille autour de la table, au téléphone sans que l’actualité israélienne soit évoquée. Nous sommes un peuple solidaire et responsable et tout ce qui concerne l’autre, nous concerne aussi. N’est-ce pas la définition même du peuple d’Israël, kol Israël arévim zé lazé ?

Après avoir fait part de mes impressions d’Israël lors de mon séjour, il y a un mois, je pense qu’il est opportun et même nécessaire d’exprimer à nouveau, mon sentiment sur les développements que nous observons dans l’actualité israélienne.

Trois évènements majeurs se sont produits en seulement trois semaines, dont les implications sont de la plus haute importance. Ce sont l’élection brillantissime du Président Trump, le 5 Novembre, l’émission des mandats d’arrêt du Premier ministre Netanyahou et de son ex-Ministre Yoav Galant, par la Cour Pénale Internationale et enfin, l’accord de cessez-le-feu établi au Liban.

Ces trois évènements sont indépendants, diriez-vous ? Eh bien, non ! Pas du tout. Une sorte de logique transcendante les rattache, comme si une Volonté supérieure les avait induits.

Lorsque Donald Trump fut visé par le tireur, cet été, et que la balle le manqua d’un centimètre, mais tua un spectateur derrière lui, devant toutes les caméras du monde, j’avais affirmé lors de mon sermon du Chabbath suivant, que D. avait épargné Trump tout simplement parce qu’Il lui avait donné un rôle important à jouer pour le bien de Son peuple Israël. Donald Trump lui-même, avait proclamé dans la Convention républicaine quelques jours plus tard, « qu’il ne se tenait là que par la grâce du D. Tout Puissant » ! Il devint alors un symbole religieux, un miraculé qui « devait » remporter l’élection présidentielle.

C’est ce qui arriva et ses déclarations ainsi que le gouvernement qu’il met en place ne firent que conforter mon opinion sur « l’intervention divine » en faveur d’Israël. Depuis son élection, les médias ne font plus que parler de « l’effet Trump » qui agit comme une vague préventive sur les opinions et les gouvernants du monde qui se préparent à l’onde de choc.

Dans ce contexte mondial, voici que la C.P.I. sise à La Haye, délivre ses mandats d’arrêt infâmes qui n’ont rien de commun à un rendu de justice. Cette Cour ridicule et tendancieuse, qui n’a de « justice » que le nom, s’est ainsi discréditée totalement par la voix d’un Procureur haineux et corrompu, représentant ces Etats tiers-mondistes qui trouvent là une occasion en or de discréditer l’Etat juif et de le traîner dans la boue avec des arguments fallacieux à bon marché. Le mot « génocide » a complètement perdu son sens et sa valeur, et n’est plus utilisé que par les ennemis antisionistes d’Israël qui éructent un terme qu’ils ne comprennent même pas. Mais il passe bien finalement, particulièrement dans les discours fielleux de L.F.I. et il est même repris dans le réquisitoire absurde et décalé de cette CPI.

J’ai une proposition : et si l’on baptisait cette Cour avec son sigle Cour Partisane de l’Injustice ? Il semblerait que le chef d’accusation de « génocide » ne fait pas du tout l’unanimité, car la présidente de la Commission sur les génocides de l’ONU (oui, oui il y a bien une Commission de ce nom…) a déclaré qu’il n’y avait eu rien de tel (génocide) à Gaza commis par Israël. Mal lui en a pris car elle a été limogée de son poste… Silence dans les rangs ! On condamne…

La levée de boucliers à laquelle on aurait du s’attendre, de la part du monde « éclairé » n’eut pas lieu, si ce n’est en Israël même, où même l’opposition et la gauche s’en offusquèrent, mais pas trop, puisqu’il s’agissait du Premier ministre Netanyahou. On fait feu de tout bois, n’est-ce pas ? Mais un pays en particulier fit preuve d’une hypocrisie abjecte : la France.

Son Président nous avait habitués à des incohérences, à des contradictions insupportables, à des absurdités désolantes, à des va-et-vient désopilants, mais là… Après avoir déclaré que oui, la France se conformera à la décision de la CPI en tant qu’adhérente, encore une occasion de se taire manquée, Macron déclare qu’il n’y aura pas d’action contre l’immunité diplomatique du Premier ministre, s’il venait en France. Que s’est-il donc passé en quelques jours ? Il s’est passé le troisième évènement que je citais ci-dessus : la trêve de la guerre au Liban.

En effet, après plus d’un mois de guerre intensive, aérienne et terrestre au Sud Liban, pendant lequel Tsahal accomplit, une fois de plus, des prouesses tactiques et stratégiques, qu’aucune armée du monde n’aurait été capable de faire, l’armée terroriste du Hezbollah, un genou à terre, accepte de cesser le feu. Les modalités sont imposées essentiellement par Israël via les Etats Unis. Mais voici que la France s’invite à la table des négociations, compte tenu de l’histoire des relations privilégiées entre le pays du cèdre et la France. D’abord Israël refuse catégoriquement, en raison des relations détestables entre les deux pays ou plutôt des deux dirigeants. Mais une négociation secrète, que l’on devine parfaitement, aboutit à accorder à la France un ticket d’entrée. Brusquement, comme toujours avec Macron, il y a volte-face : il n’est plus question d’appliquer la sentence scélérate de la C.P.I. et le Premier ministre sera couvert par son immunité diplomatique s’il venait en France, en contradiction avec ce qu’il avait affirmé deux jours auparavant. Nous voilà rassurés !

Israël poursuit donc son opération de nettoyage des structures et infrastructures du mouvement terroriste au Liban, en-dessous et au-dessus du sol, assénant des coups redoutables écrasants dont il ne se relèvera jamais. Une belle victoire militaire et diplomatique pour Israël que très peu de pays reconnaissent, y compris en Israël même. Nous y entendons même des analystes et anciens officiers supérieurs, faire la fine bouche et bouder la vraie victoire d’Israël qui est avérée par des chiffres colossaux, s’agissant des pertes de l’ennemi et de son mentor, le régime des turbans iraniens.

Voilà en fait où réside la grande victoire d’Israël : la perte pour l’Iran de ses proxys les plus redoutables, que Téhéran avait minutieusement financés et établis durant deux décennies. Il ne reste quasiment plus rien des menaces qu’ils représentaient il y a un an. Sans parler des coups magistraux assénés en Iran même par les pilotes d’Israël, contre leur industrie de guerre et leurs batteries anti-aériennes. On connait l’arrogance et la fierté du monde musulman qui les empêche de reconnaître la défaite, mais là, force est de constater qu’Israël a repris sa place d’armée victorieuse incontestée qui ne laissera derrière elle que des champs de ruines, des villes dévastées et des villages effacés de la carte.

Israël ne veut jamais la guerre, c’est contre sa nature profonde, mais lorsque ses ennemis irréductibles l’y contraignent, alors oui Israël doit se défendre et n’a pas son pareil pour combattre. Rappelez-vous du combat contre l’Ange qui valut à Jacob d’être appelé « Israël ».

Mais il faut savoir cesser une guerre et la finir victorieusement, et ce fut là, manifestement le cas. Alors sachons goûter cette victoire et la reconnaître quand elle est acquise si chèrement. Que les centaines de soldats tombés aux fronts n’aient pas fait le sacrifice de leur vie pour rien ; nous leur devons bien cela.

Et surtout, rendons grâce au Tout Puissant qui a étendu Son bras pour protéger Son peuple, abrités dans ses abris de béton, lorsque des centaines de missiles de toutes catégories pleuvaient sur Israël, qui auraient pu ravager des villes entières.

Soyons-en sûrs : l’Iran ne sera pas tenu pour quitte, pour cela.

Am Israël haï !